Le prix de l’électricité pour les entreprises a connu, ces dernières années une très forte volatilité et de nombreuses hausses. Et ces augmentations devraient se poursuivre dans les années à venir. Comment expliquer l’augmentation des prix de l’électricité pour les entreprises françaises ? Dans ce contexte, comment le photovoltaïque permet-il de préserver ses marges et sa compétitivité ? Pro-Sun fait le point.

Une hausse des prix de l’électricité en 2024 pour les entreprises

En 2024, le prix de l’électricité sur les marchés de gros se situe entre 80 € et 90 €/ MWh, soit deux fois plus qu’avant la crise. A ce prix, s’ajoute l’importance des taxes sur l’énergie. Le prix de l’accise sur l’électricité, appelée également CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) dont le montant avait été diminué à 0,5 € / MWh pour mettre en place le bouclier tarifaire retrouve son niveau normal en 2024.

Le montant de cette taxe est porté à 20,50 € le MWh en 2024 pour les entreprises avec une puissance de compteur d’une puissance supérieure à 36 kVA. Une situation qui impacte à la hausse la facture de l’ensemble des consommateurs professionnels.

Crise de l’énergie : une augmentation des prix entre 2020 et 2023

Et la hausse des prix semble être une tendance de fond ces dernières années. En effet, la crise de l’énergie, débutée suite à la pandémie de Covid-19, a entrainé des pics d’augmentation historiques. En 2023, l’Insee calculait une hausse de plus de 84% du prix de l’électricité.

Covid-19 et prix de l’électricité

La pandémie de Covid-19 a entrainé une hausse des prix de l’électricité. En effet, elle a eu notamment pour conséquence de retarder la maintenance des centrales nucléaires. Ces retards ont généré d’importantes pertes de production. Rien qu’en 2022, 26 réacteurs sur 56 ont été mis à l’arrêt.

La baisse de production a impliqué de la part de la France d’avoir recours aux importations d’électricité. Comme le rappelle RTE dans son bilan 2022 « La disponibilité nucléaire a été historiquement basse tout au long de l’année (taux de 54% contre 73% en moyenne sur la période 2015-2019) ». L’Hexagone a du compenser en achetant aux pays voisins 16,5 TWh d’électricité. Un phénomène qui a entrainé des hausses massives des prix spots avec un pic de 612 €/MWh en moyenne lors de la semaine du 22 août 2022.

L’impact de la guerre en Ukraine

Outre la problématique du nucléaire, les prix de l’électricité sur les marchés de gros européens ont subi des hausses importantes, en particulier du fait du prix du gaz.

Il faut savoir que le prix de l’électricité et du gaz sont liés. En effet, le gaz sert à produire de l’électricité. En Europe, en 2022, la molécule représente 19,9% du mix énergétique. Or, les cours ont bondit du fait de la guerre en Ukraine. Déjà dans un contexte de hausse en 2021, en 2022, le prix du MWh de gaz a enregistré une hausse de 104 %, entrainant avec lui les prix de l’électricité. Selon l’Insee, « en 2022, le prix annuel moyen du MWh d’électricité a augmenté de 45 % ».

Des perspectives d’augmentation d’ici 2030

La tendance haussière devrait se poursuivre dans les années à venir. Plusieurs raisons peuvent laisser présager de nouvelles hausses du prix de l’électricité. Tout d’abord, la fin de l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) devrait marquer une baisse de la compétitivité du nucléaire.

Pour rappel, l’ARENH est un dispositif mis en place dans le cadre de la loi NOME. Il impose à EDF, fournisseur historique d’électricité, de vendre jusqu’à 100 TWh d’électricité par an à la concurrence à un tarif fixé par l’Etat. Aujourd’hui, et ce depuis 2012, le montant de l’ARENH est porté à 42 € le MWh. Ce mécanisme tend à stabiliser les prix de l’électricité puisqu’il permet aux fournisseurs alternatifs d’énergie en France de moins dépendre des marchés de gros européens, sur lesquels les cours restent bien plus volatils.

La fin de l’ARENH aura lieu au 31 décembre 2025. Un nouveau dispositif devrait entrer en vigueur et pourrait entrainer une hausse des prix puisque « l’accord trouvé entre EDF et le gouvernement vise à garantir un prix moyen de l’électricité nucléaire autour de 70 euros par MWh », explique la Société Française d’Énergie Nucléaire (SFEN).

A plus long terme, les prix devraient continuer de monter. Selon une étude menée par la Commission Européenne, « les prix de l’électricité augmenteront jusqu’en 2030 ». Reste à savoir quelle sera l’importance de cette hausse. De nombreux facteurs géopolitiques pouvant entrer en cause, il est difficile de l’estimer avec précision.

L’énergie solaire : un moyen de stabiliser son budget énergie

Au regard des hausses passées et à venir, les entreprises ont tout intérêt à agir dès maintenant pour stabiliser leur budget énergie. Et, pour ce faire, le mieux reste de chercher des solutions pour devenir davantage autonome en électricité. C’est la promesse qu’offre l’autoconsommation photovoltaïque.

En installant des panneaux solaires, les organisations peuvent produire et consommer leur propre électricité verte. Un moyen de répondre à leurs besoins énergétiques tout en s’affranchissant du réseau.

Avec une installation bien dimensionnée, les entreprises peuvent réduire leur facture d’électricité jusqu’à 50%. En général, l’installation est rentabilisée en moins de 10 ans. C’est donc l’opportunité de mieux maîtriser les dépenses !